ILS FONT LA MOSELLE

ENGAGEMENT CADETS DE LA SÉCURITÉ CIVILE, JEUNES SAPEURS-POMPIERS, SAPEURS-POMPIERS VOLONTAIRES

 a Moselle a rejoint ce dispositif dès son lancement, en 2016, en ouvrant aussitôt cinq classes, soit un collège par territoire – on en compte aujourd’hui 80 (la Moselle possède ainsi le plus grand nombre de classes Cadet de la sécurité civile en France). Objectif : permettre aux jeunes qui entrent en 6e, motivés par l’idée d’un engagement citoyen, de bénéficier d’une sensibilisation aux gestes qui sauvent et aux bons comportements face à une situation de crise. Assuré par une équipe de formateurs sapeurs-pompiers et du personnel des établissements scolaires, l’enseignement « permet aux élèves volontaires d’acquérir la culture de la sécurité civile et de développer leur résilience », explique le commandant Olivier Lourson, chef du département du volontariat, de la jeunesse et de la citoyenneté au sein de l’état-major du SDIS, le Service Départemental d'Incendie et de Secours. Aucun examen ne sanctionne ce cycle de cours, initié « avec un objectif de transmission et de sensibilisation ». À la fin de leur formation, les élèves reçoivent un diplôme les identifiant comme assistants de sécurité dans leur établissement.

LA PREMIÈRE ÉTAPE : LES CADETS DE LA SÉCURITÉ CIVILE Le choix en Moselle de fixer l’année des Cadets de la sécurité civile dès la 6e, à l’âge de 11 ans, répond à un souci de cohérence : c’est un an plus tard, à 12 ans, qu’il est possible de rejoindre les effectifs des Jeunes Sapeurs-Pompiers ( JSP) : quatre ans pour apprendre le métier. « Il s’agit de créer une continuité et de favoriser une dynamique d’engagement », souligne Olivier Lourson. Le cursus des JSP s’étend sur quatre années. Il est chapeauté sous le régime associatif par l’Union Départementale des Sapeurs- Pompiers et ses 60 sections à travers le département – le SDIS étant garant du contenu de la formation et de son évaluation. Au programme, cours théoriques et pratiques, activités physiques et sportives, initiation aux activités de sapeurs-pompiers, participation aux manoeuvres ainsi qu’aux défilés et cérémonies. De la découverte des matériels à des mises en situation se voulant proches de la réalité opérationnelle, ces quatre années proposent une progression permettant aux jeunes de confirmer leur intérêt pour cet engagement au service des autres.

SAPEURS-POMPIERS VOLONTAIRES : QUAND LA VOCATION SE CONFIRME « Entre 180 et 200 JSP viennent chaque année grossir les rangs des Sapeurs-Pompiers Volontaires », indique Olivier Lourson. Pour soutenir cet engagement, 450 conventions sont en place avec des entreprises et collectivités, permettant à 1 000 volontaires de se former et d’intervenir. La suite, le commandant Lourson pourrait l’incarner : pompier volontaire dès ses 16 ans (l’âge minimum requis) en 1991, il est devenu professionnel en 1997. + d’infos sur le site des sapeurspompiers de la Moselle : sdis57.fr

 3 QUESTIONS À...

LUCAS ZINCK, Sapeur-Pompier Volontaire à Woustviller

Vous êtes passé par l’année de Cadet de la sécurité civile, puis par les quatre ans de Jeune Sapeur-Pompier. En 2024, vous êtes devenu Sapeur-Pompier Volontaire. D’où vous vient cet esprit d’engagement ?

J’ai entendu parler des Cadets de la sécurité civile lors des portes ouvertes au collège Jean- Jaurès de Sarreguemines, avant mon entrée en 6e. Je me suis dit que cela correspondait parfaitement à ma vocation, lointaine et familiale. Mon parrain, un oncle, une cousine sont pompiers volontaires. Petit, mon dessin animé préféré était Sam Le Pompier et je devenais intenable à chaque fois que je voyais un camion rouge sur la route ! Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu devenir pompier…

Que devez-vous à ce parcours ?

Les séances en 6e avec les Cadets de la sécurité civile m’ont fait grandir, j’y ai appris les gestes fondamentaux de secourisme, obtenu des acquis importants et un premier diplôme avec le Certificat de premier secours citoyen. Aussitôt après, j’ai intégré les JSP. Pendant ces quatre années, la formation va crescendo. À la fois ludique et sérieuse, elle permet d’approfondir les notions de secourisme et de découvrir toutes sortes d’intervention, jusqu’aux manoeuvres de simulations d’incendies. Ce parcours m’a conforté dans ma détermination et, dès mes 16 ans, je suis devenu Sapeur-Pompier Volontaire à Woustviller. Pendant un an, j’ai participé à de nombreuses opérations de sauvetage, des interventions sur des accidents de la route, sur des feux d’appartement… Il faut avoir une force mentale mais toute cette formation préalable y a contribué. Les JSP apportent de nombreuses compétences qui permettent d’appréhender plus sereinement nos différentes missions.

Vous aurez bientôt 18 ans, voulez-vous devenir pompier professionnel ?

C’est mon objectif, à terme, et je suis d’ailleurs inscrit au prochain concours, mais je tiens aussi à acquérir un diplôme et enrichir mes connaissances. Après mon Bac scientifique, au lycée Jean de Pange à Sarreguemines, j’intégrerai l’Iseq à Metz, l’école supérieure des métiers de la sécurité et de l’environnement, en vue d’obtenir un BTS. J’effectuerai mon alternance au sein de La Continentale, où les enjeux liés à la sécurité des 1 500 salariés sont considérables. De quoi consolider mes acquis.